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Le séjour de glisse en Polynésie Française de l’aventurier Arnaud

Arnaud est un véritable passionné de glisse, moniteur la journée et rider le soir. Il nous raconte l’une des ses aventures en Polynésie Française.


[Akila] Bonjour Arnaud, aujourd’hui tu vas nous parler de ton voyage qui entre à 100% dans l’esprit Akila, mais avant tout ça, peux-tu te présenter à nos lecteurs.


[Arnaud] Bonjour, je m’appelle Arnaud, j’ai 33 ans et je suis originaire de Strasbourg. Je suis cogérant de l’école de voile et de kitesurf de Gruissan, mais également moniteur de snowboard à la station des Arcs l’hiver. Je suis un grand amateur de sports, d’aventures et de sensations extrêmes. 


J’essaye d’allier les voyages et ma passion dès que je le peux. En général, je pars une fois par an à l’autre bout du monde pour découvrir de nouveaux spots et de nouvelles cultures. 


Mes aventures de glisse m’ont conduites au Brésil, à Bali, à Lombok, et plus récemment je suis parti en Polynésie Française.


Séjour de glisse en Polynésie Française

[Akila] Pourquoi as-tu décidé de partir là-bas ?


[Arnaud] Je profite de la pause entre la saison d’été à Gruissan et la saison d’hiver aux Arcs pour partir en vacances. Comme cette pause a lieu en novembre, je recherche généralement de l’eau chaude, du vent et des vagues. 


Concrètement, pour tous mes voyages, je réfléchis à un spot qui me donne vraiment envie de rider, je vérifie que les conditions météo sont bonnes en novembre pour naviguer, et c’est parti. Pour la Polynésie Française, je rêvais de voir et de tester le spot de Teahupoo.


[Akila] Peux-tu nous dire comment tu organises ton séjour de glisse ?


[Arnaud] Je fais mes bagages et je pars avec tous mes jouets : kite, surf, foil et paddle.  


À mon arrivée sur place j’essaye de trouver un endroit clé du pays, tout en évitant les grandes villes et la surpopulation. Pour débuter mes aventures, je préfère les petits villages de pêcheurs près des spots, ils sont plus conviviaux et ils reflètent vraiment la culture du pays que je visite. Ces villages je les trouve en amont du voyage, principalement grâce aux forums de glisse, mais aussi “à l’ancienne”, avec une carte en cherchant autour des spots. 


Quand je suis arrivé à Tahiti, auprès des locaux, j’ai eu la chance de dormir une semaine dans un logement atypique au plus près de l’eau ! L’un des habitants du village m’a logé à titre gracieux dans son bateau habitable, mais ce n’est pas toujours le cas, dans d’autres voyages je louais un logement ou une couchette.


Une fois installé dans ce village, je prends 1 semaine pour échanger avec les locaux, comprendre le fonctionnement local et celui des spots. C’est aussi le moment de me remettre du voyage (25 heures quand même !) et de m’adapter au décalage horaire de 12 heures.


Quand tout est clair pour moi, j’essaye de me rapprocher des spots que je connais et de ceux que les locaux me conseillent, je réserve des logements, j’attrape mes jouets préférés et je pars à la conquête du vent et des vagues. 


Séjour de glisse

[Akila] Combien de temps a duré ton voyage ?


[Arnaud] Je suis parti un mois entier, et c’est la durée minimale que je conseille pour quelqu’un qui souhaiterait découvrir l’archipel tout en profitant de ses vacances pour se détendre et naviguer dans les meilleurs spots. Il y a plus d’une centaine d’îles et je n’en ai visité que quatre ! Je vais donc être obligé de retourner là-bas [rires].


[Akila] Quels ont été pour toi les meilleurs spots ?


[Arnaud] Plusieurs spots m’ont vraiment plus pour naviguer en kite. J’ai commencé par un spot de kite et de wing foil à Tahiti, le Motu Martin. Ce spot est protégé des vagues par un îlot du même nom. Le plan d’eau est super flat et le cadre est paradisiaque, c’était vraiment agréable pour naviguer. 


Puis je me suis rendu à Moorea, une petite île accessible en ferry. Là-bas, le spot est un lagon bleu turquoise, un peu moins flat mais très agréable en wind ! Dans cette région, j’ai pu découvrir le spot des Tipaniers, un spot qui ressemble à une carte postale ! L’eau est turquoise et transparente et laisse apparaître les habitants marins. Les conditions de navigation sont parfaites et le vent est régulier.   


Pour le surf, je recommande la Baie des Chinois et Teahupoo. Ces spots offrent des vagues idéales pour profiter de toutes les sensations du surf. La hauteur des vagues, les rouleaux, tout est parfait. Teahupoo (“montagne de crânes” en vieux tahicien) est un spot mondialement reconnu pour ses vagues pouvant dépasser les 5 mètres de haut ! Des compétitions internationales ont d’ailleurs lieu sur ce spot, notamment l’épreuve de surf des Jeux Olympiques 2024. Ce spot figure parmi les plus dangereux du monde! Les vagues s’écrasent sur un récif corallien peu profond, ce qui rend le spot vraiment impressionnant, limite flippant. Mais une fois lancé… c’est l’une des meilleures expériences de glisse que j’ai eues. 


Ha oui, petite précision, en Polynésie Française, sous nos planches, il n’est pas rare de voir des requins et des raies !


Séjour de glisse
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[Akila] Et les requins ? En as-tu rencontrés sur certains spots ?


[Arnaud] Durant mon séjour, j’ai fait une petite session de plongée sur un spot de Mooréa. Il y avait de superbes poissons et quelques petits requins ! Forcément, on les a rapidement croisés, et j’étais vraiment sur la retenue, c’était une première pour moi. Mais j’ai vu que les requins n’étaient pas agressifs et j’ai petit à petit pris confiance jusqu’à nager à côté d’eux. 


C’est là que ça se complique, un requin un peu plus gros se joint à la partie. Je continue de nager, à côté de lui, quand tout à coup, le requin me voit et prend peur ! Il fait demi-tour à une vitesse impressionnante et on se retrouve face à face tous les deux.


Là je réalise que j’avais raison d’avoir peur en début de session. On se rend vraiment compte à ce moment-là, que l’on est impuissant sous l’eau face à un requin d’un mètre cinquante ! 


Tout c’est bien terminé, ce n’est pas dans la nature du requin d’attaquer les humains sans raison. Je suis sorti entier de l’eau mais je ne m’aventurerai plus aussi près d’un requin [rires].


[Akila] Aurais-tu une autre anecdote croustillante pour nos lecteurs ?


[Arnaud] Cette deuxième anecdote a eu lieu pendant mon ride à Teahupoo. J’ai attendu d’avoir les meilleures conditions de mon séjour pour me rendre sur ce spot de surf mythique. Il me fallait de jolies vagues et un temps idéal pour surfer avant d’aller me frotter à ce spot. Je me lance donc un jour de grosse houle avec des vagues de 2 mètres 20 et un vent off-shore. 


Une fois sur place, j’ai observé, pendant une demie heure, les vagues, les surfeurs et leurs ratés pour savoir comment me comporter sur la vague. Il s’agit d’une vague de reef avec une très grosse puissance et une sacrée aspiration de l’eau sous la vague. Pour rappel, un reef break est le nom donné à un spot de surf où les vagues déferlent sur un fond marin composé de roches ou de coraux. Comme sur la plupart des vagues de reef, si on se place mal la vague nous envoi balader, il ne faut donc pas se rater. 


Une grosse série de trois vagues arrivait, c’était le moment de me lancer. La première vague est là et j’ai fait tout ce qu’il ne fallait pas faire ! Le souci, c’est que sous l’eau le corail est tranchant et que je suis tombé en prenant la première vague de la série. Même si j’ai reçu de plein fouet les vagues suivantes, j’ai réussi à éviter la casse et les coupures sur le corail. 


Après cette petite frayeur, je ne me suis pas laissé abattre. Une petite pause, et me revoilà sur la vague, avec un peu d’appréhension. En quelques secondes la peur disparaît et l’adrénaline prend sa place. Dans le rouleau, je réalise que la taille de la vague est plus grande que ce que j’imaginais. À cet instant, la sensation est grandiose. Au moment où je ressors de la vague, je suis comme un enfant le matin de noël ! Forcément je me suis relancé plusieurs fois et j’ai réussi à scorer cinq belles vagues. Vu l’intensité et la dangerosité du spot, c’était l’extase à chaque sortie de vague. 


[Akila] Qu’est ce qui t’a le plus séduit en Polynésie Française ? 


[Arnaud] Ce qui m’a plu en Polynésie Française, c’est le dépaysement. Je quitte la France au moment où le temps devient grisonnant et le froid arrive, pour profiter d’un climat bien plus agréable et surtout d’une eau à 28 degrés dès mon arrivée. Le vent est régulier dans l’archipel et l’affluence des vagues est juste parfaite pour naviguer dans les meilleures conditions. Autant dire que j’étais aux anges.


Il y a aussi les habitants qui sont fabuleux, ils sont ouverts et les relations là-bas sont vraiment faciles. Tout le monde sourit, se salue et se tutoie, que ce soit dans la rue, dans les magasins et même sur l’eau ! Les caissières partagent leur joie de vivre en dansant et chantant. Cette ouverture à l’autre et cette joie de vivre font vraiment du bien au moral.



[Akila] Avant de se quitter, peux-tu nous donner un avant-goût de ta prochaine aventure ?


[Arnaud] Je n’ai pas encore prévu la prochaine aventure, mais je n’ai pas eu le temps de visiter toute la Polynésie, alors qui sait ? [sourire].


Merci Arnaud de nous avoir fait voyager à un moment où le tourisme international est difficilement accessible. 

Vous pourrez retrouver Arnaud sur la base Akila de Gruissan dès cet été. Si vous souhaitez organiser un voyage sur mesure en France pour vos vacances, contactez-nous